Orlando Latour, l’effacement dilué du réel.

Par Caroline Canault.

Sur la toile, les figures se déconstruisent, les couleurs se mélangent créant des silhouettes revisitées.

Orlando Latour écrase ses portraits à l’allure classique et participe à une nouvelle définition de l’art figuratif. Son procédé de disparition de traces mémorielles s’inscrit dans le Déstructuralisme Figuratif. Sa démarche introspective valorise le questionnement via une distorsion, un effacement dilué du réel.

Les sujets apparaissent ou disparaissent de la surface. C’est précisément dans cette transformation d’état de corps qu’une profonde sensibilité surgit. Elle semble flotter, en apesanteur, dans un fluide, un jeu entre surgissement et évanouissement.

Il y a chez Orlando Latour, cette capacité à extraire de l’inattendu en composant une déflagration de la représentation et des contrastes. Cette nouvelle expérience de l’acte pictural permet au motif de s’étirer, se condenser. L’état de bouleversement, la matière et le mouvement instable nous place dans un sentiment anachronique au-delà de l’académisme dans l’histoire de l’art.

L’artiste déploie un univers artistique très singulier où s’entremêlent technique traditionnelle et inventions techniques. C’est une véritable invitation à accepter le trouble de notre vision pour élargir nos possibilités de perception.

Laisser un commentaire