Denis Blondel, l’humanité dépouillée.
Par Caroline Canault
C’est une vision fiévreuse, à lecture multiples où le corps se transforme et mute. L’étrangeté s’étale sur toute la surface de la composition. La touche de l’artiste travaille l’effet de brouillage contribuant à une sensation de désorientation.
Ses portraits à l’expression charnelle laissent peu d’éléments définis. Pourtant, dans cet équilibre dense et déstructuré, on distingue quelques références figurées ; telles que le portrait de la Joconde ou un couteau…
Denis Blondel dépouille autant qu’il humanise. Ses travaux sont une invitation à sonder le corps et les abîmes de l’âme, la présence et l’absence, l’éphémère et la fragilité de l’existence humaine.
L’obscur se fait clair, avec une tonalité blanche récurrente, évoquant le corps poudré d’un fard traversé par le néant. Cette évocation du caractère transitoire de la vie place son œuvre dans une mobilité évolutive. Là-même où l’élévation individuelle et l’ouverture de perspectives se dessinent.