Florian Eymann, « L’histoire du portrait classique est révolue »
Mis à jour : 17 sept. 2020
Propos recueillis par Caroline Canault.
« Je peins de façon instinctive en m’inspirant de la peinture classique à l’huile. J’aime me frotter à la technique des grands maîtres, découvrir comment ils ont réussi à avoir telle ou telle lumière, telle palette… Et tout autre procédé qui a permis de construire cette peinture classique.
Le portrait, une inspiration sans fin
L’exercice du portrait me permet d’avoir une palette sans fin d’émotions et de sensibilités. Avec un seul regard, on peut transmettre tant de choses. La déformation du réel arrive au fur et mesure de l’avancée du tableau. Parfois je prépare mes œuvres en amont en mélangeant des collages et parfois je pars en live sans préparation !
La plupart du temps je peins des personnages issus de mon imaginaire. Mon inspiration est un mélange de personnage influents ; des rois, ducs, barons… Je m’amuse à peindre aussi des personnages célèbres plus contemporains.
Préserver le figuré dans l’abstraction
Le végétal et plus précisément la nature morte sont des éléments récurrents dans mes travaux. Je n’ai absolument pas la main verte mais j’aime les travailler car ils me permettent une liberté de déformation et de dissolution, et aussi la création de fleurs imaginaires et de mélange incongru. Je laisse toujours un élément réaliste dans mes compositions pour que le spectateur puisse s’accrocher à quelque chose de figuré, sinon je tomberais dans l’abstraction pure…
Je ne souhaite qu’une seule chose : une réaction du spectateur ! Qu’il aime ou n’aime pas, mon intention principale est de l’interpeller lorsqu’il contemple mes tableaux. Je pense que l’histoire du portrait classique est révolue. Aujourd’hui, les artistes qui s’essayent à ce genre, cherchent la nouveauté et le Déstructuralisme Figuratif permet une palette infinie d’expressions. »