Pascale Marchesini-Arnal, apparitions anthropomorphiques
Par Caroline Canault.
Ses sculptures travaillent l’expression en se détachant de la figure. Hommes, centaures et d’autres étranges cavaliers peuplent son paysage imaginaire. Leurs fragmentations troublent la perception des espaces et des volumes. Elles reposent sur des postures totémiques, des apparitions anthropomorphiques qui réexaminent à leur façon l’identité. Cette humanité redimensionnée fait du corps un espace de questionnement authentique.
Les vides invitent à scruter de l’autre côté de la matière. L’expression des visages que l’on devine dans les interstices de la matière est porteuse d’un sens crypté que chacun est invité à déchiffrer. Libre de circuler d’une réalité à une autre, nous ouvrons d’autres points de vue, ici et là, pour comprendre les attitudes, les postures et les expressions des figures.
Les sculptures sont réalisées en bronze, en plâtre ou en papier. D’ailleurs, l’aspect le plus fascinant du travail de l’artiste c’est celui de mettre à l’épreuve la matière autant que le corps. Sa force créatrice frappe par l’évidente présence-absence de l’expressivité de ses figures. Pascale Marchesini-Arnal est une artiste du Déstructuralisme figuratif.