Antique Quantique : comprendre le temps à travers le travestissement

Par Sarah N.

Depuis le 9 Juin et jusqu’au 26 septembre 2021, le musée Dali à Paris propose de découvrir les travaux de l’artiste Léo Caillard qui habille des statues grecques, chahutant un héritage antique qui traverse le temps.

Ce dialogue intime que l’artiste veut créer à travers le travestissement met en lumière la question d’identité sociale. Avec ce revêtement qui déstructure la figure antique, l’artiste déforme la réalité idéaliste du corp considéré parfait par les grecs.

Inspiré par la physique quantique, une science exploitant l’existence de particules infiniment petites qui se trouvent dans plusieurs endroits en même temps, chose que la physique classique ne peut expliquer, Léo Caillard explore la notion du temps et de l’espace en transformant la perception du spectateur. L’artiste souhaite, en ce sens, remettre en question les codes sociaux de la beauté.

Certes, les figures sont immuables, la figure grecque est éternelle, et comme le dit Wassily Kandisky dans son livre Du Spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, (édité en 1989 dans la collection de Folio Essais de Gallimard), « La similitude des recherches intérieures dans le cadre de toute une atmosphère morale et spirituelle (…) peut conduire logiquement à l’emploi de formes qui ont, dans le passé, servi avec succès les mêmes tendances. »

Pour ainsi dire, Léo Caillard est un artiste qui revisite le temps en s’imprégnant de l’espace contemporain afin de transformer conceptuellement l’art antique, laissant le spectateur questionner l’identité et la perception alternée par le simple fait d’habiller une sculpture. Un véritable un questionnement sur la figure et la figuration et son intemporalité en la déstructurant conceptuellement à découvrir actuellement au musée Dali.

Antique Quantique, Exposition du 09 Juin au 26 septembre, Musée Dali, 11, rue Poulbot
75018 Paris

Image © Léo Caillard.

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